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Les grands changements climatiques durant le temps géologiques

 

A.     Introduction :

Depuis L’accrétion du système solaire, la terre a connu plusieurs variations climatiques durant son histoire (Figure 1) à cause des différents facteurs interne ou externe (volcanisme, dérive des continents, impact…) (Deconinck, 2009). Certaines périodes ont été très froides et d’autres plus chaudes. 

 

Figure 1: Variations climatiques au cours du temps géologique (Web 1)

Ceci se traduit par des modifications climatiques qui contrôlent la distribution de chaleur, l’humidité de la surface de la terre, la nature des facies et les différents milieux de vie.

 

I.    Objectif d’étude et méthodologie :

La Terre possède aujourd’hui une atmosphère originale puisqu’elle contient du dioxygène (21 %) et une faible quantité de CO2 (0,03 %). L’étude des roches montre que la composition de l’atmosphère variée au cours des temps géologiques. (Web 2)

Grâce à l’application des principes d’actualisme, paléoclimatologie, palynologie, dendrochronologie, les varves et la géochimie isotopique, on peut essayer de connaître les conséquences anciennes des climats sur les formations des roches ou sur leur contenu

Qui est ce que sait d'abord le climat ?

 

Climat : Le climat est la distribution statistique des conditions de l'atmosphère terrestre dans une région donnée pendant une période donnée (Web 3)

A.            Paléoclimatologie :

I.              Généralité :

    La paléoclimatologie est la science qui étudie les climats passés et leurs variations. (Web 4) Donc on va rechercher des indices dans les roches : fossiles, nature de la roche, figures sédimentaires, données isotopiques, étude des varves…. Puis on le compare avec les données d’actuel pour conclu les causes de ces variations.

II.          Les grands changements climatiques durant le temps géologiques :

1.             Précambrien :

a.             Apparition de l’atmosphère primitive :

L’atmosphère primitive s’est formée après l’accrétion de la terre et un dégazage du manteau (vers -4,6 milliards d’années) cette atmosphère est composée de H₂O, CH₄, NH₃, H₂S, SO₂, CO₂, N₂ (Figure 2). Il n’y avait pas de couche d’ozone (O₃) grâce à l’absence de L’O₂ libre


Figure 2: Composition de l’atmosphère primitive (Web 5)

 

Après cette époque il y’avait une condensation des eaux terrestre qui se traduit par la formation des océans (Figure 3) qui sont l’origine de l’oxygénation de la terre après le contact des eaux avec les Ultra-violets (UV) (vers -3,5 milliards d’années) Remane, Jürgen (1979)

 

Figure 3: Enrichissement de l’atmosphère en oxygène (Web 6)

 

 

a.   La glaciation Précambrien ou la glaciation Varanger (vers -600 millions d'années) :

La glaciation Varanger est une longue période de glaciation de la Terre, à l'époque du Cryogénien, une théorie soutient que la quasi-totalité de la surface de la Terre était recouverte de glace (Figure 4) pendant cette glaciation cette théorie est connue sous le nom de Snow Ball Earth, c'est-à-dire Terre boule de neige) Paul F. Hoffman (1999)


Figure 4: Le globe terrestre durant le Protérozoïque supérieur (Web 7)

 

La vapeur d'eau s'est très tôt condensée pour former les océans qui ont piégé le CO2 issu du dégazage volcanique par dissolution. Les eaux acidifiées ont facilité la précipitation des carbonates de calcium. Le CO2 participant (avec la vapeur d'eau) à l'effet de serre, son stockage dans les océans a contribué à abaisser la température sur la planète ce qui explique les traces des premières glaciations il y a 2.5 Ga.

b.   Les indices de la glaciation au niveau de l’Anti Atlas Marocain :

Il est difficile de reconstituer des climats au Précambrien car les terrains sédimentaires sont souvent métamorphisés et souvent azoïques. On peut cependant, mettre en évidence des indices de climats froids à l’Eocambrien (Tillite).Au niveau de l’anti atlas oriental les séries sédimentaires sont riches en conglomérats des tillites ou flysch à tilloïdes (Figure 5) Michard. A (1976)


Figure 5: Les facies glaciaires au niveau de L’anti atlas (web 8)

Au niveau de la boutonnière du Kerdous il ‘Ya des formations Schisto-quartzitique mal classée hétérogènes striées 


Figure 6: La position du Craton West africain pendant le Précambrien (web 9)                 

1.    Paléozoïque :

 Le climat du Paléozoïque est dans l’ensemble humide et ponctué par deux phases majeures de glaciations (ordoviciennes et permo-carbonifère). Une troisième phase de refroidissement semble s’ébaucher au Dévonien supérieur (Frasnien supérieur). Aux périodes de refroidissement sont associées des extinctions de certains organismes. (Web 10)

a.   La glaciation ordovicienne :

La glaciation Ordovicienne se développe à la fin de l'Ordovicien et s'étend sur 10 à 15 millions d'années. A cette période les terres émergées étaient regroupées en cinq continents, quatre de petite taille et un de grande taille : le Gondwana qui coïncidait avec le pôle Sud (Figure 7). (Web 11)


Figure 7: Le globe terrestre durant l’Ordovicien (web12)

 

b.   Les indices de la glaciation ordovicienne au niveau de l’Anti atlas :

 

Au cours de l’Ordovicien, le domaine anti-atlasique était situé sur la marge Nord-Ouest du supercontinent Gondwana (Afrique, Amérique du Sud, Antarctique, Arabie, Australie, Inde, Madagascar), à proximité du Pôle Sud (Destombes et al. 1985, Cocks 2001, Fortey & Cocks 2003, Lefebvre & Fatka 2003, Raddi et al. 2007)

Au niveau de domaine anti atlasique une formation sus-jacente repose souvent en discordance de ravinement sur les séries antérieures, Ktaoua ou même Premier Bani. Les faciès développés : "argiles micro conglomératiques" (grains quartzeux dispersés dans une matrice argileuse), conglomérats à galets exotiques, ainsi que les figures sédimentaires suggèrent un environnement glaciaire, corroboré par la présence de planchers striés. La puissance de cette formation varie de 10 à 130 m (Figure 8). Piqué,  Hoepffner (1994)


Figure 8: Planche photographique illustrant les déformations du faciès conglomératique à la base de la vallée tunnel d'Alnif. A) Conglomérat massif composé de blocs gréseux, centimétriques à métriques. B & C) Imbrications des blocs gréseux. D) Figures d'élutriations dans un bloc gréseux, recoupant les laminations d'origines. E) Figures sédimentaires originelles préservées. F) Figures d'élutriations dans les argiles préglaciaires (Formation du Ktaoua supérieur) observées au niveau des interfluves (Secteur de Tazrout) X 2000 in (Web 13)

L'effet principal d'une glaciation est de causer un abaissement du niveau des mers, un abaissement qui peut exposer l'ensemble des plateaux continentaux. À l'Ordovicien, la vie était essentiellement cantonnée dans les mers, surtout dans ces grandes mers épicontinentales peu profondes. On évalue à environ une centaine de mètre l'abaissement du niveau marin, ce qui a vidé une grande partie des mers épicontinentales puis l’extinction en masse des nombreux organismes (Figure 9).


Figure 9: Assemblage d’échinodermes du gisement de Bou Nemrou, Jbel Tijarfaïouine, Maroc (toutes les barres d’échelle représentent 1 cm) LEFEBVRE et al (2008)

c.    La glaciation permo-carbonifère :


Toutes les glaciations du Paléozoïque indiquant une position polaire des parties englacées (Dietz et Holden, 1970) du supercontinent appelé Gondwana montrant par la leur origine incontestablement liée à la tectonique des plaques (Figure 10)  (Eicher and Mc Alester, 1980). Débandant traces de glaciation furent ainsi décelés en Amérique du sud en Afrique, en Inde, en Australie et dans l’Antarctique, alors qu’on n’en trouve aucune dans l’hémisphère nord, les continents étant proche de l’équateur (Figure 11).  Damnati (2006)

 

Figure 10: Déplacement des glaciers au cours de Carbonifère supérieur (Web 14)

Figure 11: Les stries qui indiquent le sens de déplacement des glaciers lors de leurs phases d'expansion (Web 14)

 

d.   Le réchauffement du Permien :

La Pangée est toujours cours de formation, la fusion des deux continents Laurasia et Gondwana pour former la future Pangée, ne s'achèvera que vers la fin du permien, et la valse des continents tend à modifier le climat (Web 15). Le Permien est dans l’ensemble marqué par la disparition des glaces, des températures plus élevées, des conditions plus sèches et la chute de l’oxygène dans les mers (Berner & Canfield, 1989)

Parmi les principales causes de réchauffement au cours du permien c’est le volcanisme de Sibérie et de Chine « Trapps de Sibérie » « les trapps d'Emeishan »  (250Ma) (Figure 12) ce réchauffement climatique aurait fait baisser le taux d’oxygéne des océans, entrainant plus de 95% des espèces marines vers la mort (Web 16)


Figure 12: Une éruption volcanique en Sibérie a failli détruire la vie (web 17)

 

Durant le Permien les volcanismes sont les principales sources des centaines de milliards de tonnes de méthane, de CO2 et de dioxyde de soufre auraient pu être libérées dans l’atmosphère, entraînant des pluies acides, décimant des forêts et augmentant les températures à des niveaux suffisants pour égaler les 10 degrés Celsius. (Web 18)

Et enfin en fond des océans nous avons des méthanes qui un effet de serre 5 fois plus puissant que le CO2 qui reste en prisonnier sous forme de gelée, est lorsque l’océan réchauffe, le méthane libèrent pour chauffe la terre       5°c de plus, le résultat de ce réchauffement est l’extinction de 95% des espèce existant en terre qu’elle soit animal, végétal au insecte (Figure 13)


Figure 13: Les effets des trapps de Sibérie sur la vie marine et la vie terrestre

2.   Mésozoïque :

a.        Le climat chaud durant le Trias :

Le climat fut au début similaire à celui du Permien (frais et humide). Au Trias moyen (225Ma) au moment  de la soudure totale des continents en un bloc, appelé Pangée. Des conditions chaudes et sèches sont bien mises en évidence par l’abondance des dépôts de roches continentales rouges et d’évaporites (Gordon 1975).  La  température des eaux profondes devait être supérieure à  14◦C alors que dans les régions équatoriales elles étaient de 25° à 30°. Les températures polaires variaient entre 10 et 20◦C.  (Knauth et Epstein 1976)

Le Trias est marqué par d'importants dépôts de roches évaporitiques (Figure 14). La taille importante du supercontinent Pangée devait modérer l'influence de l'océan sur son climat et il devait y avoir de grands déserts ainsi que d'importantes zones de climat continental (web 19)


Figure 14: Le confinement du milieu et le dépôt des évaporites durant le trias (web 20

)

b.      Exemple des argiles salifères au Maroc durant le trias :

Au Trias moyen et supérieur, des couches rouges argileuses riches en gypse et sel se sont déposées dans d'immenses lagunes annonçant la transgression du Jurassique (Figure 15). Les évaporites triasiques forment également des diapirs reconnus notamment dans la région sous-pyrénéenne et dans la marge passive atlantique au large du Maroc. (Web 21)


Figure 15: Argiles salifères en bordure de la route Marrakech - Asni (web 22)

 

c.      Le climat durant le Jurassique :

La Pangée continue à se fragmenter, l'Amérique du nord se sépare le jurassique est chaud et, au début, bien plus humide que le Trias : les charbons sont d’abord abondants (Figure 16). (Foucault 2009) 


Figure 16: Répartition des dépôts de charbon et des évaporites au Jurassique (Alain Foucault 2009)

 

 Le Jurassique est depuis longtemps considéré comme une période (greenhouse), à climat chaud et humide, stable et privé de calotte de glace. De nouvelles données Sédimentologiques et isotopiques, récemment acquises en particulier dans le Jurassique inférieur des Causses et du bassin de Paris, le Jurassique moyen du bassin de Paris (Bourgogne, Lorraine) et le Jurassique supérieur du Boulonnais, couplées aux bases de données disponibles, révolutionnent cette vision. La synthèse des données de δ18O, établie à partir de la calcite des rostres de bélemnites et coquilles de bivalves, montre de fortes fluctuations de la température de l'eau de mer au cours du Jurassique (Figure 17) : à grande échelle, le Toarcien et le Jurassique supérieur apparaissent comme deux optima climatiques à températures élevées, séparés par un intervalle plus froid au Jurassique moyen. Au sein de cette tendance à long terme, des variations à plus hautes fréquences sont observées». (Pellenard et al 2014)

 

Figure 17: Variations climatiques au Jurassique à partir des nouvelles données du rapport isotopique de l'oxygène (δ18O). (Dera et al. 2011)

 

d.      Le climat au cours de Crétacé :

Le Crétacé est encore une période chaude, avec une répartition des températures sans contraste, le niveau marin était en effet plus haut de quelque 150 m à 200 m qu’aujourd’hui, du fait de la création de nouveaux rifts ayant remonté le fond des océans et d’une rapide production de ce fond océanique. Cependant, il apparaît que des épisodes froids, marqués par des excursions du

d18O, et, à de hautes latitudes, par des concrétions de glendonite (pseudomorphose en calcite de ikaïte, calcite hydratée qui ne se forme que dans des eaux plus froides que 8 °C) ont été enregistrés dans le Crétacé inférieur des baisses du niveau marin pourraient alors correspondre à la mise en place de calottes polaires pendant ces périodes froides (Figure 18). De plus, au Crétacé supérieur, la température, après avoir remonté, redescend ;À la fin du Crétacé, de nombreux animaux disparaissent en un temps qui semble très court


Figure 18: Évolution des températures des eaux marines au Crétacé (Alain Foucault 2009)

Les mesures du d18O ont été faites sur des dents de poissons de la plateforme

Téthysienne. Les cercles vides marquent des mesures faites sur des échantillons

ayant un rapport La/Sm > 0,3 et les cercles vides sur des échantillons ayant un

rapport La/Sm < 0,3. Les températures ont été calculées selon la formule de

Kolodny et al. 1983, avec un d18O de l’eau de mer de a) –1 ‰, et b) 0 ‰. Extrait

de Pucéat, E. et al. 2003. Paleoceanography

 

b.      L’effet de volcanismes sur le climat Crétacé :

Les couches de la fin du Crétacé montrent des anomalies géochimiques, notamment une grande concentration de l’Iridium. L’Iridium est un métal généralement très rare sur la terre. Il est le plus souvent associé au platine. L’étude de quelques volcans actuels (Kilauea à Hawaï, Piton de la Fournaise dans l’ile de la Réunion) a montré que ces volcans émettent des quantités importantes d’Iridium. Ce qui a suggéré à certain auteurs une relation entre l’augmentation de la concentration en Iridium au passage Crétacé-Tertiaire et une grande activité volcanique à cette époque. En effet, la formation des grands trapps basaltiques du Deccan (centre de l’Inde) coïncide avec la fin du Crétacé (Figure 19). Il s’agi d’un empilement de coulées volcaniques couvrant des milliers de Km², dont l’épaisseur atteint par endroit 2400m. Ce qui suggéré donc une grande activité volcanique qui a du dégagé des quantités considérables de gaz carbonique dans l’atmosphère et a eu donc des conséquences climatiques et biologiques.


Figure 19: Les trapps de Deccan (Gerta Keller 2017)

 

4.      Cénozoïque :

La fin du Crétacé (65MA) montre un refroidissement bref, mais prononcé qui fut suivi en quelques millions d’années, par l’extinction massive d’espèces océaniques et continentales (K-TEC, 1976). L’origine de cette extinction a fait couler beaucoup d’encre (Donovan, 1987). L’impact d’un astéroïde de 10Km de diamètre aurait pu injecter dans l’atmosphère une quantité suffisante de poussières pour expliquer ce désastre.

Au début de Tertiaire, l’océan mondial est un océan chaud partout. Les températures des eaux de surface sont voisines de 23C°  aux  basses latitudes et de 17°C près de l’antarctique. A plus de mille mètres de profondeurs, les températures sont encore de l’ordre de 13 à 15°C.

L’analyse des éléments paléobiogéographique dans l’océan atlantique a permis de découvrir un première épisode froid au Paléocène moyen ( 60-58Ma) suivi d’un réchauffement (54-51Ma). A partir de là, le climat va être caractérisé par un refroidissement suivi d’un réchauffement des basse latitudes (Damnati ,2006)

 

 

 

 

       I.            Le Quaternaire :

 

Le Quaternaire est caractérisé par des fluctuations climatiques (figure 20). En Europe et en Amérique du Nord, elles se traduisent par une alternance entre périodes froides appelées « glaciaires » et périodes tempérées appelées « interglaciaires ». Au sud de la Méditerranée, ces fluctuations climatiques correspondent à une alternance entre les pluviaux (périodes humides) et les interpluviaux (périodes moins humides). L’alternance de ces phases climatiques est corrélée à l’alternance entre régressions et transgressions marines d’une part, entre creusements et comblements des vallées d’autre part et a des influences sur la flore et la faune.


Figure 20:Alternance des phase glaciaires et interglaciaire durant le Quaternaire, Pierre Peycru (2008)

 

 En plus, pendant les périodes glaciaires, une très grande quantité d’eaux douces se fixe sous forme de glaces, essentiellement aux niveaux des pôles (figure 21), provoquant une anomalie isostatique positive induisant un enfoncement. Pendant les interglaciaires, la fonte des glaces provoque une anomalie isostatique négative qui induit un soulèvement. Le soulèvement actuel des boucliers canadien et scandinave s’inscrit dans ce cadre.


Figure 21: Extension des inlandsis au cours du dernier maximum glaciaire (würm), Pierre Peycru (2008)

 

a)  L’enregistrement par les dépôts lacustre périglaciaires (les varves)

 

Il s’agit de dépôts mis en place à proximité des glaciaires et appelés varves (figure 22). Elles sont bien connues dans les Alpes, en Allemagne du Nord, en Scandinavie. Les lits clairs renferment parfois des fossiles d’eau douce et fréquemment du pollen ; il s’agit donc de dépôts d’eau douce en eaux calmes de type lac, lacs de montagne, lacs périglaciaires.

La rythmicité des dépôts (séquences superposées) s’explique par la variation saisonnière de l’alimentation des lacs : lits claires sableux déposes en saison chaude par les eaux abondantes venant de la fonte des glaces, lits sombres argileux déposes en saison froide lorsque le gel fige l’érosion et le transport et que seules des particules fines en suspension sont transportées et déposées. Il s’agit donc de sédiment lacustre à rythmicité annuelle. Les lamines sont donc des dépôts saisonniers et entre deux lamines du même type, la durée est d’un an. Puisque les varves se forment en lacs de montagne ou en lacs périglaciaires, leur présence nous renseigne sur un environnement : un site et son climat, d’autre part, les varves enregistrent les variations saisonnières et permettent d’établir une chronologie. Une longue saison froide assure la mise en place d’une laine sombre épaisse et, à l’inverse, une longue saison chaude conduit à une lamine claire épaisse. On peut ainsi repérer dans les varves des années anormales qui servent de repères et permettent de relier des dépôts localises dans des endroits différents. On a pu ainsi dater le recul des glaciers (par exemple Engadine en Suisse) en ajoutant de proche en proche les périodes comptées sur chaque tranche.  Cette méthode a été généralisée et a permis de calculer, a l’année près, la durée des derniers phénomènes glaciaires en Europe du Nord, en Scandinavie et en Amérique du Nord.

Le repérage d’années anormales dans les varves des différents lacs périglaciaires permet la datation précise du recul des glaciers. (Pierre Peycru 2008)


Figure 22: sédimentation des varves de lac Suigetsu qui montre une alternance des lits claires et lits sombres, Photo : Gordon Schlolaut + datation par recoupement (Web 23)

 

C.   Conclusion :

 

« L’étude des climats et les paléoclimats, dont les modélisations prennent maintenant en compte non seulement l’atmosphère et l’océan, mais aussi les cycles géochimiques et biologiques, ne fait pas exception. De plus, alors qu’elle était limitée à des périodes de temps n’excédant guère le siècle, elle s’est, surtout depuis trois décennies, ouverte à des temps beaucoup plus longs qui se mesurent en milliers ou millions d’années. Cette ouverture est le fruit de progrès faits dans la lecture, la datation et l’interprétation des enregistrements climatiques portés par les sédiments, les glaces, les arbres et, de façon générale, tout ce qui, à la surface du globe a la capacité de retenir le message climatique. Il est donc devenu obligatoire d’utiliser, en climatologie, l’apport des sciences permettant d’étudier le passé, y compris celles qui sont susceptibles d’expliquer les variations des climats dans le temps ». (Deconinck 2009)

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Table des figures

  • Figure 1 : variations climatiques au cours du temps géologique
  • Figure 2 : composition de l’atmosphère primitive
  • Figure 3 : Enrichissement de l’atmosphère en oxygène
  • Figure 4 : Le globe terrestre durant le Protérozoïque supérieur
  • Figure 5 : Les facies glaciaires au niveau de L’anti atlas
  • Figure 6 : La position du Craton West africain pendant le Précambrien
  • Figure 7 : Le globe terrestre durant l’Ordovicien
  • Figure 8 : Planche photographique illustrant les déformations du faciès conglomératique à la base de la vallée tunnel d'Alnif. A) Conglomérat massif composé de blocs gréseux, centimétriques à métriques. B & C) Imbrications des blocs gréseux. D) Figures d'élutriations dans un bloc gréseux, recoupant les laminations d'origines. E) Figures sédimentaires originelles préservées. F) Figures d'élutriations dans les argiles préglaciaires (Formation du Ktaoua supérieur) observées au niveau des interfluves (Secteur de Tazrout)
  • Figure 9 : Assemblage d’échinodermes du gisement de Bou Nemrou, Jbel Tijarfaïouine, Maroc (toutes les barres d’échelle représentent 1 cm)
  • Figure 10 : Déplacement des glaciers au cours de Carbonifère supérieur
  • Figure 11 : Les stries qui indiquent le sens de déplacement des glaciers lors de leurs phases d'expansion
  • Figure 12 :  Une éruption volcanique en Sibérie a failli détruire la vie
  • Figure 13 : Les effets des trapps de Sibérie sur la vie marine et la vie terrestre
  • Figure 14 : Le confinement du milieu et le dépôt des évaporites durant le trias
  • Figure 15 : Argiles salifères en bordure de la route Marrakech - Asni
  • Figure 16 : Répartition des dépôts de charbon et des évaporites au Jurassique
  • Figure 17 : Variations climatiques au Jurassique à partir des nouvelles données du rapport isotopique de l'oxygène (δ18O)
  • Figure 18 : Évolution des températures des eaux marines au Crétacé Évolution des températures des eaux marines au Crétacé, les mesures du d18O ont été faites sur des dents de poissons de la plateforme Téthysienne. Les cercles vides marquent des mesures faites sur des échantillons ayant un rapport La/Sm > 0,3 et les cercles vides sur des échantillons ayant un rapport La/Sm < 0,3. Les températures ont été calculées selon la formule de Kolodny et al. 1983, avec un d18O de l’eau de mer de a) –1 ‰, et b) 0 ‰. Extrait de Pucéat, E. et al. 2003. Paleoceanography
  • Figure 19 : Les trapps de Deccan
  • Figure 20 : Alternance des phase glaciaires et interglaciaire durant le Quaternaire
  • Figure 21 : Extension des inlandsis au cours du dernier maximum glaciaire (würm)
  • Figure 22 : Sédimentation des varves de lac Suigetsu qui montre une alternance des lits claires et lits sombres, Photo : Gordon Schlolaut + datation par recoupement

 

 

Références bibliographiques et webographie

Bibliographie

·         Deconinck, J-F. (2009) - Paléoclimats l’enregistrement des variations climatiques. Société géologique de France Vuibert. ISBN : 978-2-7117-5395-6.  198 pages

·         Remane, Jürgen (1979) - « Les débuts de la vie sur Terre »

·         Damnati Brahim (2006) - « Les variations climatiques passées, actuelles et futures : un aperçu global et régional (Afrique et Maroc) »   189 pages

·         Michard André (1976) - « Eléments de Géologie Marocaine »

·         Alain Foucault (2009) - Climatologie et Paléoclimatologie ISBN : 978-2-10-054165-2. 308 pages

·         Alain Piqué, Abderrahmane Soulaimani, Edgard Laville, Christian Hoepffner, Mostafa Amrhar, Mohamed Bouabdelli, Ahmed Chalouan (1994) - « Géologie du Maroc » P32

·         Furon Raymond (1972) - « Éléments de paléoclimatologie »

·         Bertrand LEFEBVRE, Fleur NOAILLES, Benjamin FRANZIN, Serge REGNAULT, Elise NARDIN, Aaron W. HUNTER, Samuel ZAMORA, Peter VAN ROY, Khadija EL HARIRI & Nezha LAZREQ (2008) « Les gisements à échinodermes de l'Ordovicien supérieur de l'Anti-Atlas oriental (Maroc) : un patrimoine scientifique exceptionnel à préserver »

·         Pierre Peycru, Jean-Michel Dupin, Jean-François Fogelgesang, Didier Grandperrin, Cécile Van Der Rest, François Cariou, Christiane Perrier, Bernard Augère (2008) – Géologie, Tout-en-un, 1ére et 2éme années BCPST. ISBN : 978-2-10-053790-7. 641 Pages

Webographie

·         Web 1: www.unifr.ch/geoscience/geographie/ssgmfishs/glacier/2403.php

·         Web 2: http://profsvt71.e-monsite.com/pages/ts-specialite/theme-2-climats/evolution-de-l-atmosphere.html

·         Web 3: https://fr.wikipedia.org/wiki/climat

·         Web 4: https://fr.wikipedia.org/wiki/paléoclimatologie

·         Web 5: https://leclimatdanstoussesetats.wordpress.com/2015/02/01/de-latmosphere-primitive-a-latmosphere-actuelle/

·         Web 6: https://sites.google.com/a/lycee-smdn.org/toutous/terminale-s/specialite/atmosphere-hydrosphere-et-climats

·         Web 7: https://commons.wikimedia.org/wiki/File:Late_Proterozoic_geography.jpg

·         Web 8: https://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S0301926817305764

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·         Web 11: https://www.hominides.com/html/chronologie/glaciations-ere-glaciaire.php#ftn4

·         Web 12: http://www.insu.cnrs.fr/images/4862

·         Web 13: https://www.researchgate.net/figure/Planche-photographique-illustrant-les-deformations-du-facies-conglomeratique-a-la-base_fig105_281533192

·         Web 14: http://svtmarcq.e-monsite.com/pages/naissance-de-l-idee-de-derive-des-continents-1ere-s.html

·         Web 15:  http://www.alex-bernardini.fr/evolution/paleozoique-Permien.php

·         Web 16:  https://www.futura-sciences.com/planete/actualites/paleontologie-extinction-massive-permien-trias-vie-etouffait-oceans-18502/

·         Web 17: http://www.lefigaro.fr/sciences/2010/12/15/01008-20101215ARTFIG00758-une-eruption-volcanique-en-siberie-a-failli-detruire-la-vie.php

·         Web 18: https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1141713/changements-climatiques-oceans-asphyxie-oxygene-volcans-permien-extinction-especes

·         Web 19:  https://fr.wikipedia.org/wiki/Trias#Climat

·         Web 20: http://www.beg.utexas.edu/lmod/_IOL-CM03/cm03-step08.htm

·         Web 21: https://www.u-picardie.fr/beauchamp/cours-sed/sed-11.htm

·         Web 22: http://www.israbat.ac.ma/Lithotheque-du-Maroc/geosites/07marrakch/02takalite/description.htm

·         Web 23: http://eos.tufts.edu/varves/Geology/chronology.asp